La furtivité peut aussi tout bêtement se définir par la discrétion sonore et visuelle de l’avion. De nos jours, les avions de chasses s’entendent à des lieus à la ronde avant même d’avoir l’appareil en visuel, pour certaines missions de reconnaissances, des avions à hélices ou possédant un petit moteur peuvent être utilisés (ou même des planeurs, comme pendant le débarquement en Normandie employés par les américains) au dépend de la vitesse. Le F-117 a été conçu avec des moteurs placés dans des chambres anéchoïdes afin d’étouffer leur bruit. La furtivité visuelle est beaucoup utilisée, notamment avec les peintures de camouflage (généralement couleur ciel au dessous et couleur sol au dessus de l’avion) mais des matériaux « caméléons » auraient été étudiés, notamment dans le programme de Bird of Prey développé par Boeing, et permettraient à l’avion d’adopter la couleur du fond sur lequel il est visualisé. Récemment, des écrans à cristaux liquides (dans des matériaux polymères) ou été créés. Il suffirait d’un capteur au-dessus de l’avion pour détecter les couleurs de l’environnement dans lequel l’avion évolue et de les reproduire sur le ventre de l’avion mais, pour l’instant, aucune donnée n’a été divulguée concernant la résistance de ces matériaux sur un avion de combat.
Par ailleurs, des dispositifs actifs sont à l'étude, en fait, il s’agirait de renvoyer les signaux reçus sous une autre forme qui ne permettra pas au système de détection de découvrir l’avion. Ces procédé sont plus proches des leurres que de la furtivité proprement dite. Par exemple le système de brouillage en disséminant des objets métalliques (paillettes, coins, etc.) cherchant à créer des échos supplémentaires et par conséquents à attirer l’attention du radar et masquer sa fuite.
Un avion furtif doit aussi être passif et doit envoyer un minimum d’ondes vers les radars et il ne peut donc pas utiliser des sources actives comme le radar météo, le transpondeurs et la radio. Seul le récepteur satellite GPS (Global Positioning System pour système de localisation mondiale en français) n’est pas perçu par le radar et permettra donc à l’avion de s’orienter.